Nos routes et nos chemins
Si l’on a déploré la poussière, les ornières et la boue de nos chemins vicinaux ainsi que leur largeur exagérée comme parfois leur étroitesse, ils ont toujours permis la liaison entre les agglomérations et assuré la pâture aux chèvres et aux moutons. Les modifications apportées aux chemins de la commune de Vallenay tiennent à deux évènements qui ont affecté la vie de la cité.
1837 voit la mise en service du pont suspendu sur le Cher et de la route de Boussac à Levet (notre CD N°) ; elle est construite pour l’essentiel sur le sol des anciens chemins vicinaux auxquels elle apporte de ci-delà quelques modifications. De Vallenay aux Robinets, par les Baisse-cous et les Gargots, rien à signaler. Mais s’engageant à gauche en pleine descente entre les emplacement des maisons Reviriaud et Amichaud (non encore construites), elle dévale la butte des Robinets en direction de l’Orange (place du marché) qu’elle atteint en passant près de la maison Boudin (propriétaire actuel). Elle suit alors le tracé de la route actuelle à travers La Forge et peu après le pont sur le canal, s’infléchit à droite, délaissant le chemin du bac (là, près du Cher , habitait un passeur qui avec son bateau était au service des voyageurs, avec ou sans bestiaux et leur permettait de traverser le Cher moyennant paiement. En amont, existait un gué peu utilisé car malaisé, alors que vers la digue le gué des Chirettes était un lieu fréquenté et connu pour sa facilité).
1861, c’est l’époque de la construction de la voie ferrée Bourges-Montluçon par la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Orléans (le P.O).
La pénétration dans la localité et sa traversée du nord de la commune de Vallenay fera l’objet de la construction de nombreux ouvrages ; 3 passages en dessous, 3 passages à niveau, 1 passage au-dessus, une tranchée à travers la butte des Robinets et d’importants paliers en remblais ; les travaux menés par des équipes de condamnés sortis de prison à cette occasion et encadrés par des gendarmes ne furent pas sans créer quelques soucis à la population.
Des modifications importantes furent apportées à l’ancienne route Boussac-Levet qui prit le profil actuel que nous connaissons. Furent crées à cette occasion le chemin de Sarru partant du passage au-dessus et suivant la voie ferrée, le chemin des Buissons qui par un itinéraire identique rejoint l’ancien chemin de Boullereux et le les chemins sillonnant la butte des Robinets.
Les jurons d’un charretier activant son cheval qui peine à tirer sa charge dans la côte des Robinets, le sifflet d’un train et le bruit des roues lors de son passage faisaient que de longues périodes de silence masquaient des périodes bruyantes mais courtes. Ainsi, nos parents savaient ce qu’étaient le calme et le silence sans en apprécier la vraie valeur.
I8l n’en est plus ainsi, le bruit sous différents formes s’installe et nous pouvons déjà redouter la prochaine rumeur que nous apportera le trafic de l’A71 par le vent du sud (*)
Source Bulletin municipal printemps 1987
Au jour où nous transcrivons ce texte, l’A 71 est en service depuis une quinzaine d’années
Source Bulletin municipal printemps 1987