Le curé François Grognet, curé de la paroisse de Lignière expose pour sa parousse, 220 feux (environ 2000 habitants) les ravages ressentis par la population entre 1638 et 1652.
La peste de 1638 (entre le 22 février et le 25 octobre) :
131 décès « au mois de juin 1638 j’ai sépulturé 59 corps, plusieurs, ensepulturés par les villageois au pied des croix, dans les jardins et chemins et cimetières de Lignières et Saint-Blaise ».
La maladie de 1652 :
Louis XIV s’est rendu à Bourges avec son armée et a abattre la grosse tour; Il se dirige vers Issoudun, Poitiers, mais la troupe met le siège devant Montrond.
1651 voit l’exode d’un grans nombre de St Amandois qui vont grossir l’importante troupe des mendiants qui occupent les localités voisines. Ils arrivent à Lignières en très grand nombre.
Une maladie mystérieuse dont on ne donne pas le nom va les décimer au cours de l’année 1652.
« Par le siège de Montrond, grand rassemblement de mendiants, 1652 est une année de disette où le prix du boisseau de seigle atteint 55 sous. Les fermiers du prieuré de St Hilaire donnaient du pain à jusqu’à 5000 personnes par jour. Les pauvres mouraient dans les rues. Il en a été ensépulturé 11 à 12 par jour à St Hilaire, jusqu’à 5 à Lignières. »
Description de la maladie qui en 1652 fit plus de 300 victimes à Lignières: « maladie de tête, saignements de nez, fièvre chaude, pourpre et délire. Aux alentours on meurt encore plus, pas de maladie contagieuse. »
Source : Bulletin municipal automne 1984