Horaires des ministères
Georges Clémenceau vient de décider qu’à partir du 1er Août prochain, tous les fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur devront être présents à leurs bureaux de 9 h du matin à midi, et continuer leur service de 3 h à 6 h du soir.
Source : ECHO DU BERRY – cà s’est passé il y a 100 ans – Juillet 1906
1791 – Première Municipalité de Vallenay
A.D. L 987
23 Janvier 1791
Noms de baptême , de famille, de profession et des demeures des personnes qui composent la municipalité de Vallenay :
Maire : Philippe Menouvrier, laboureur au domaine de Boullereux près Vallenay
1er officier : Pierre Baudat, entrepreneur au bourg de Vallenay
3ème officier : François Garnier, manœuvre au village de Sarru (*)
Procureur : Pierre Chalumeau , curé, demeurant au bourg
Secrétaire : François Hervet, marchand au village de l’Orange (*)
Notables : Paul Vilain, laboureur au bourg
Antoine Renard , laboureur à Bigny
Jacques Aupic, manœuvre au village de Sarru(*)
Jean Ciboulet, laboureur aux Chaumes (*)
Note du webmaster : Sarru est un hameau et l’Orange un quartier de Bigny situé après le passage à niveau sur la route de Chambo , Les Chaumes sont une ferme
16 Novembre 1791
Dépendent de la paroisse de Vallenay : Saint Symphorien
Saint Julien le Pauvre
Chambon
Yneuille
Crésançay
L’an mil sept cent quatre vingt onze, le treize Novembre, se sont assemblé à l’issue de la messe à la paroisse de Vallenay, au lieu accoutumé, les principaux habitant du dit lieu, conformément au décret de l’Assemblée nationale, procéder à la nomination de nouveaux membres pour composer la municipalité de la dite paroisse.
Et d’abord ont été nommés pour scrutateurs à la pluralité des voix, les sieurs Chalumeau et Hervet, lesquels se sont occupés aussitôt de faire le scrutin.
Il s’est trouvé que la pluralité des voix pour la nomination du maire a été réunie en faveur du Sieur Pierre Baudat, lequel à l’instant a été élu maire.
En second lieu, il a été procédé à la nomination de deux officiers municipaux, en observant les mêmes formalités que dessus et ont été nommé à cette charge les Sieurs Follenfant et Hervet.
En troisième lieu, il a été procédé à la nomination du procureur de la commune et, après avoir observé les formalités requises, il a été nommé à cette charge le Sieur Chalumeau curé de cette paroisse.
En quatrième lieu, il a été procédé à la nomination de six notables ; Ont été nommés à cette charge : le Sieur Moreau, Antoine Renaud, Paul Vilain, François Soulas, Jean Ciboulet, Charles Maria.
Lesquels, tous dénommés ci-dessus ont accepté leur charge et prêté serment d’en remplir les obligations avec fidélité en bons patriotes.
A Vallenay, les jours et an que dessus et ont signé : Baudat maire, Follenfant et Hervet, officiers municipaux, Chalumeau procureur, Chalumeau père secrétaire greffier, Moreau notable, les cinq autres notables ayant déclaré ne savoir signer.
Vallenay, le Clergé et la Révolution
CONSTITUTION CIVILE DU CLERGE
Conséquences de la Révolution :
Très rapidement, la Révolution manqua d’argent et émis les assignats. Pour les garantir on décida de « nationaliser » les biens du clergé » qui étaient considérables, ce sont les biens de première catégorie. Les biens de la noblesse étant confisqués plus tard, c’est la seconde catégorie.
On élabora une constitution civile du clergé en mettant en demeure les curés d’y souscrire ; Beaucoup s’y refusèrent en démissionnant et en remettant leurs lettres de prêtrise. Certains retournèrent à la vie civile ou devirent les « réfractaires » clandestins. Pour les remplacer on nomma des curés assermentés, en quelque sorte employés de la Nation com :me les instituteurs et rémunérés comme tels. Fidèle à ses engagements de prêtrise, le curé Chalumeau démissionne donc au profit d’un prêtre acquis aux idées nouvelles.
Quant aux églises, elles sont pour partie désaffectées et vendues. Beaucoup sont aussitôt dépecées (charpentes et pierres). Les autres sont dans un premier temps conservées pour le culte mais très vite fermées ou transformées. Dès la constitution des communes, elles sont à leur charge mais rarement entretenues, la déchristianisation fera le reste ; il faut attendre les années 1830/1840 pour qu’elles soient timidement réparées pour celles qui ne sont pas tombées en ruine. Durant toute cette période les curés (comme maintenant) ont en charge plusieurs paroisses et fort peu de fidèles.
Nous pouvons remarqué qu’à Vallenay comme ailleurs, au début de la Révolution, le curé est toujours partie prenante dans les municipalités en raison bien évidemment de son degré d’instruction.
La Constitution Civile du Clergé de 1790 voulait des prêtres assermentés et en quelque sorte fonctionnaires, élus par le peuple. Ceux qui ne voulaient pas prêter serment devaient remettre leurs démission, avec leurs lettres de prêtrise, entre les mains des membres du Directoire local issus de Châteauneuf ou de St Amand. Le curé de Vallenay remet donc sa démission et redevient un civil puisqu’il ne présente pas sa candidature.
Pour ce qui est du mobilier de l’église et les objets de culte, le curé doit les remettre car ils sont tout simplement confisqués ainsi que les cloches qui vont à la fonte pour faire des canons, à l’exception d’une seule laissée pour prévenir en cas d’incendie.
A noter que le curé CHALUMEAU a pris possession de la cure de Vallenay en Août 1789, à la suite d’un certain MERLE ; il signe le registre paroissial en Novembre 1792 : CHALUMEAU, curé et procureur de Vallenay ; au mois de Décembre c’est BOUCHON , officier publique qui
signe le registre qui sera transféré ensuite à la municipalité, devenant registre d’était-civil.
A.D. 1 L 1079
Pardevant les notaires publics au département du Cher résidant à Bourges soussignés, fût présent le citoyen Pierre Chalumeau, prestre curé de Vallenay, situé au district de Saint Amand, demeurant au logis curial du dit Vallenay, le quel a dit et déclaré que volontairemlent il se démet purement et simplement dans les mains des citoyens administrateurs du Directoire du dit district de Saint Amand, et consentant que les dits citoyens prennent les mesures nécessaires pour remplir la cure et paroisse de Vallenay d’un sujet convenable.
Sur cette démission ainsi faite de la meilleure foy et sans y estre autrement forcé.
Fait et passé à Bourges l’an mil sept cent quatre vingt douze, le premier de la république française, le six décembre avant midy.
Lecture faite, le dit Chalumeau, curé de Vallenay , a signé avec les notaires soussignés
A.D. 1 L 1083
Revenus de la cure de Vallenay ainsy que les charges pour l’année 1790
Revenus :
Une partie de grosses dixmes 110 livres
Dixmes novales 300
Les herbes du pré 150
Les terres 200
La petite vigne 18
Le petit pré du bourg 15
Chanvres 17
Le quinzain 120
Sépplément de portion congrue 120
—–
1050 livres
Charges
Impositions et tailles 38,10 livres
Façons pour ordonner la vigne 14
Façons pour garnir la dite vigne de pessaux 10
Exploitation du petit pré et des chanvres 7,10 livres
——–
70 livres
Signé Baudat, Hervet, Chalumeau
13 Mars 1791
1749 – Emancipation ( acte de 1749)
Vous trouverez ci-dessous un acte d’émancipation datant de 1749 dont la copie m’a été confiée par Monsieur Pierre Gaulier, fils de Monsieur Hubert Gaulier maire de Vallenay de 1947 à 1951 . Continuer la lecture de « 1749 – Emancipation ( acte de 1749) »
1732 – Visite de Mgr de la Rochefoucault
ADC 1 Mi 23
27 Juin 1732
Monseigneur de la ROCHEFOUCAULT, accompagné de MM. Jean GILLES et Joseph JACQUEMET, Prêtres chanoines de Saint Ursin, s’est rendu en l’église St Martin de Vallenay…. Continuer la lecture de « 1732 – Visite de Mgr de la Rochefoucault »
1729 – Certificat de Baptême
Ce document fait partie des archives familiales de Monsieur Pierre Gaulier, de BIGNY, qui a bien voulu me le confier .
Traduction ci-dessous :
« Extraits des Registres de la Paroisse de Vallenay 13…. 1729
Lan mil sept cens vingt neuf le treizième novembre a été baptisé par moy prieur curé soussigné françois Dubois fils de Guillaume Dubois et dame Merlin ses père et mere son parrain a été françois menouvrier demeurant à Sarrue et la marraine Demoiselle anne Langlois épouse du fils Larduinat Directeur de la forge de Bigny, qui ont signés avec moy.
………..
anne Langlois Larduinat
françois menouvrier
Girault présent
Je soussigné certifie ……..prieur de Vallenay que l’extrait ………. a été tiré mot pour mot des registres de ma paroisse, et quil est conforme a son original en foy de quoy jay signé ce vingt fin moy mil sept cens quarante neuf
Levisetat
pr de Vallenay
Ce Girault présent
1729 – Certificat de Baptême
1726 – Parchemin acte notarié
TRADUCTION D’UN ACTE NOTARIE CONCERNANT L’ACHAT D’un TERRAIN
L’original de cet acte a été rédigé sur parchemin
1638 – Mortalité sous le règne de Louis XIV
Le curé François Grognet, curé de la paroisse de Lignière expose pour sa parousse, 220 feux (environ 2000 habitants) les ravages ressentis par la population entre 1638 et 1652.
La peste de 1638 (entre le 22 février et le 25 octobre) :
131 décès « au mois de juin 1638 j’ai sépulturé 59 corps, plusieurs, ensepulturés par les villageois au pied des croix, dans les jardins et chemins et cimetières de Lignières et Saint-Blaise ».
La maladie de 1652 :
Louis XIV s’est rendu à Bourges avec son armée et a abattre la grosse tour; Il se dirige vers Issoudun, Poitiers, mais la troupe met le siège devant Montrond.
1651 voit l’exode d’un grans nombre de St Amandois qui vont grossir l’importante troupe des mendiants qui occupent les localités voisines. Ils arrivent à Lignières en très grand nombre.
Une maladie mystérieuse dont on ne donne pas le nom va les décimer au cours de l’année 1652.
« Par le siège de Montrond, grand rassemblement de mendiants, 1652 est une année de disette où le prix du boisseau de seigle atteint 55 sous. Les fermiers du prieuré de St Hilaire donnaient du pain à jusqu’à 5000 personnes par jour. Les pauvres mouraient dans les rues. Il en a été ensépulturé 11 à 12 par jour à St Hilaire, jusqu’à 5 à Lignières. »
Description de la maladie qui en 1652 fit plus de 300 victimes à Lignières: « maladie de tête, saignements de nez, fièvre chaude, pourpre et délire. Aux alentours on meurt encore plus, pas de maladie contagieuse. »
Source : Bulletin municipal automne 1984