1852 – Procès-verbal prestation de serment
1848 – Conseil municipal du 17/4/1848
« L ‘an mil huit cent quarante huit, le dix sept juillet ,
Le Conseil Municipal de Vallenay, sur la proposition du maire, vote par acclamation des remerciements à la brave Garde Nationale de la commune pour le généreux dévouement dont elle a fait preuve au jour où la patrie était en danger quand des désordres inouïs décimaient les populations de la capitale. Chacun sait que si son empressement n’avait été comprimé, tous se seraient spontanément portés au secours de la représentation nationale si gravement menacée dans les jours néfastes des 23,24,25 et 26 juin dernier.
Mais les besoins locaux nécessités , soit par la propre sécurité de la commune, soit par l’ouverture des travaux de la moisson, ont dû mettre un frein à ce noble élan. Toutefois, un fort détachement composé de trente sept hommes de bonne volonté, sous les ordres de Monsieur A. AUGIER , capitaine en 1er de la compagnie de Vallenay, se sont mis immédiatement à la disposition de l’autorité qui les a dirigés sur le chef lieu de canton où les avaient devancés leur chef de bataillon, Monsieur Louis Gallicher qui a commandé le détachement cantonal.
Ces 37 hommes, fournis par une population de 1142 habitants n’auraient pas été au dessous du contingent de cette faible population si la France entière avait armé un million de gardes nationaux pour partager le même péril.
Honneur donc à la brave Garde Nationale de Vallenay, merci au généreux détachement qui a accompli une si belle mission dans l’ordre et la discipline de la troupe la mieux aguerie et la plus éprouvée ».
Chef de bataillon :
GALLICHER LOUIS , maître de forge à Bigny
Officiers :
AUGIER Adrien, capitaine en 1er, propriétaire à Preuil
SAILLANT Nicolas, lieutenant en 1er, employé à Bigny
BRISSET Auguste, sous-lieutenant en 1er
SOU… père, adjudant sous-officier….. aux forges de Bigny
Sous-officiers :
SASSIN , sergent major , employé aux forges de Bigny
BOUSSARD , sergent fourrier
BRISSAULT fils, sergent, marteleur aux forges de Bigny
BARBIER aîné, sergent, charpentier –
BARBIER jeune, – – –
BONNET Eugène, sergent, employé –
Caporaux :
VINCENT Gabriel père, chef ouvrier tréfilerie de Bigny
PETIT Jean, dit Boutimy, forgeron
Tambours :
JOUVE fils, serrurier mécanicien aux forges, envoyé à Châteauneuf…….
DUMOULIN Pierre, père, puddleur aux forges de Bigny
Gardes Nationaux :
JOUANNEAU Alexandre, forgeron aux forges de Bigny
ALEXIS Louis, palefrenier –
BONJOUX Baptiste, petit valet forgeron aux forges
VINANT Philippe, serrurier forgeron –
BEAUCHER Jacques, garçon de four –
BOILEAU Michel, instituteur communal à l’Orangerie
DUMOULIN François, fils, puddleur aux forges
GIRAUDON-BIRETTE fils aîné, serrurier aux forges
PROST Jean-Baptiste, forgeron –
RENAUD Jean, Jardinier –
AUBRUN Charles,dit David, ouvrier jardinier aux forges
GROND Louis, fils, garçon de four –
DESABES Joseph, lamineur –
MORAND Jean Louis, maréchal –
MOREAU Charles, chef lamineur –
BONJOUX Georges, petit valet forgeron –
DESCHAMPS Lazare, puddleur –
PETIT-AUGRAS , forgeron –
BANGIL Charles, maréchal –
BOULANGER Edouard, lamineur –
GAUTIER Auguste, employé –
Commentaires pour la comprendre la justification de la tenue de ce conseil municipal :
Garde Nationale : Tous les hommes de 20 à 60 ans qui paient une contribution personnelle font, à l’exception des domestiques, partie de la Garde Nationale.
Les journées de Juin 1848 : En raison de la misère et du chômage, et à la suite de la fermeture des Ateliers Nationaux, des manifestations ont lieu à Paris , du 23 au 26 juin aux cris de « du travail et du pain » et tournent à l’émeute
Le Général Cavaignac, investi des pleins pouvoirs fait appel à l’Armée et à la Garde Nationale. Ces journées sanglantes font plus de 4000 morts du côté des insurgés et plus de 1500 du côté des forces de l’ordre. La répression fut brutale avec arrestations et déportations
LE DETACHEMENT DE VALLENAY FUT MIS SUR PIED MAIS N’INTERVINT PAS.
Source : Bulletin municipal automne 1988
1837/1861 – Nos routes et nos chemins
Nos routes et nos chemins
Si l’on a déploré la poussière, les ornières et la boue de nos chemins vicinaux ainsi que leur largeur exagérée comme parfois leur étroitesse, ils ont toujours permis la liaison entre les agglomérations et assuré la pâture aux chèvres et aux moutons. Les modifications apportées aux chemins de la commune de Vallenay tiennent à deux évènements qui ont affecté la vie de la cité.
1837 voit la mise en service du pont suspendu sur le Cher et de la route de Boussac à Levet (notre CD N°) ; elle est construite pour l’essentiel sur le sol des anciens chemins vicinaux auxquels elle apporte de ci-delà quelques modifications. De Vallenay aux Robinets, par les Baisse-cous et les Gargots, rien à signaler. Mais s’engageant à gauche en pleine descente entre les emplacement des maisons Reviriaud et Amichaud (non encore construites), elle dévale la butte des Robinets en direction de l’Orange (place du marché) qu’elle atteint en passant près de la maison Boudin (propriétaire actuel). Elle suit alors le tracé de la route actuelle à travers La Forge et peu après le pont sur le canal, s’infléchit à droite, délaissant le chemin du bac (là, près du Cher , habitait un passeur qui avec son bateau était au service des voyageurs, avec ou sans bestiaux et leur permettait de traverser le Cher moyennant paiement. En amont, existait un gué peu utilisé car malaisé, alors que vers la digue le gué des Chirettes était un lieu fréquenté et connu pour sa facilité).
1861, c’est l’époque de la construction de la voie ferrée Bourges-Montluçon par la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Orléans (le P.O).
La pénétration dans la localité et sa traversée du nord de la commune de Vallenay fera l’objet de la construction de nombreux ouvrages ; 3 passages en dessous, 3 passages à niveau, 1 passage au-dessus, une tranchée à travers la butte des Robinets et d’importants paliers en remblais ; les travaux menés par des équipes de condamnés sortis de prison à cette occasion et encadrés par des gendarmes ne furent pas sans créer quelques soucis à la population.
Des modifications importantes furent apportées à l’ancienne route Boussac-Levet qui prit le profil actuel que nous connaissons. Furent crées à cette occasion le chemin de Sarru partant du passage au-dessus et suivant la voie ferrée, le chemin des Buissons qui par un itinéraire identique rejoint l’ancien chemin de Boullereux et le les chemins sillonnant la butte des Robinets.
Les jurons d’un charretier activant son cheval qui peine à tirer sa charge dans la côte des Robinets, le sifflet d’un train et le bruit des roues lors de son passage faisaient que de longues périodes de silence masquaient des périodes bruyantes mais courtes. Ainsi, nos parents savaient ce qu’étaient le calme et le silence sans en apprécier la vraie valeur.
I8l n’en est plus ainsi, le bruit sous différents formes s’installe et nous pouvons déjà redouter la prochaine rumeur que nous apportera le trafic de l’A71 par le vent du sud (*)
Source Bulletin municipal printemps 1987
Au jour où nous transcrivons ce texte, l’A 71 est en service depuis une quinzaine d’années
Source Bulletin municipal printemps 1987
1821 – Baptême du duc de Bordeaux
EXTRAIT DE LA RUBRIQUE « LE SAVIEZ-VOUS » – BULLETIN MUNICIPAL AUTOMNE 1984
– Le premier mai 1821, à l’occasion du baptême du duc de Bordeaux (héritier du titre de roi de France qui faillit monter sur le trône en 1871 avec le titre d’Henri V) on distribue de l’argent aux indigents de la commune . Les guerres de l’Empire ne sont pas si loint , aussi on trouve sur le registre :
– le russe Antoine et les enfants 1 F
– le russe Wavodine et les enfants 1 F
– les enfants polonais : 1 F 50
Sans compter bien entendu , les gens originaires de la commune dont les noms nous sont encore familiers, le tout pour un « TAUTAL » (sic) de 60 F.
En 1900, il y a un cordonnier à l’Orange et il se nomme « Antoine Frédéric SOULIE » …. il faut le faire….
En 1837, les conseillers municipaux sont choisis parmi les plus hauts censitaires (c’est-à-dire ceux qui paient le plus d’impôts) et on trouve au conseille municipal de Vallenay Jean Delanoue dit Grelet, batelier à la forge dont on évalue la fortune à 300 F de revenu annuel (franc de l’époque)
Le curé DIETTE , dont beaucou d’anciens se souviennent, plus il faut le dire à cause de son habilité à la pêche que pour l’éloquence de ses sermons, sortait d’une souche de gens habiles à « taquiner » le poisson puisqu’il était né à Ste Thorette
1815 – Inventaire de la maison du maître de forges, M. Aubertot
L’inventaire ci-dessous est le fruit des recherches de Madame Françoise KLEIN. de PLAIMPIED , qui a eu la gentillesse de me le communiquer, ce dont je la remercier
Inventaire de la maison de maître occupée par AUBERTOT à la forge de BIGNY en 1815 (AD.du Cher J 1797)
Cabinet = chambre
Garde-robe = chaise percée
Servantes = petites tables
Quinquets = lampes à huile
REZ DE CHAUSSEE :
Cabinet N°1 :
Garde –Robe + bidet + pots en faïence
Armoire en chêne et noyer
Couchette garnie de toile de Jouy : ciel, rideaux et courtepointe
Bergères, fauteuils et tabouret en toile de Jouy
Ecran bois peint et taffetas vert
Canapé acajou garni indienne sur fond blanc
Commode, secrétaire et table de nuit en acajou et marbre noir
Rideaux et draperies de mousseline, tringles à poulies
Glaces
Garniture de cheminée
Cabinet N° 2 :
Armoire peinte en gris
Lit en fer noir, rideaux, ciel en mousseline comme les rideaux de croisée et la draperie
Fauteuils de velours bleu
Canapé de velours jaune
Pendule cadre doré
Commode, secrétaire acajou et marbre blanc
Glaces et garniture de cheminée
Cabinet N°3 :
Lit bois peint gris et bronze, garni de mousseline, rideaux en drap
Fauteuils, bergères en velours jaune
Table à écrire
Commode acajou et marbre blanc
Glaces et garniture de cheminée
Salon N°4 :
Rideaux mousseline brodée et taffetas vert
Draperies taffetas aurore
Un canapé, 6 fauteuils, 2 bergères, 6 chaises et 2 X en acajou et lampas, tous garnis de housses blanches
Ecran acajou/taffetas vert
5 quinquets
Pendule et vases en porcelaine à fleurs
Glaces, garniture de cheminée
Cabinet N°5 :
Couchette peinte en gris et bronze,couronne au ciel grise, garnie de mousseline
Fauteuils velours jaune, chaises paille
Glaces, garniture de cheminée
Cabinet N°6 :
Couchette peinte en gris et bronze
Fauteuils velours vert
Chaises cerisier/paille
Commode noyer/marbre gris
Glaces, garniture de cheminée
Cabinet N°7 :
Garde-robe et bidet avec leurs pots
Toilette en acajou
Guéridon acajou/marbre blanc
Fauteuils et bergères velours vert
Commode-chiffonnier en acajou marbre blanc
Couchette peinte en gris et bronze garnie mousseline
Glaces et garniture de cheminée
Cabinet N°8 :
Cabinet de travail de Mr AUBERTOTPère
Un grand bureau acajou plaqué cuivre
Un chiffonnier—
Un secrétaire en noyer
Une table et un bureau de chêne
Glaces et garniture de cheminées
PREMIER ETAGE
Cabinet N°1 :
Couchette peinte en acajou sans rideaux
Commode, secrétaire acajou/marbre gris
Table à jouer en acajou
Fauteuils et bergères en velours bleu
Lavabo + vases de porcelaine
Glaces et garniture de cheminée
Dans un cabinet attenant :
Un bidet, chaises en maroquin vert
Table à jouer
Cabinet N°2
Couchette peinte en jaune, garniture d’indienne comme la courtepointe
Ciel et rideaux en coton blanc et indienne
Rideaux de croisée en indienne
Une table à jouer
Une petite glace antique
Garniture de cheminée
Cabinet N°3 :
Couchette acajou peinte
Console acajou et marbre gris
Chiffonnier merisier
Chaises en paille
Glaces, garniture de cheminée
Chambre des domestiques :
Couchettes simples avec couvertures en laine et en poil de bœuf
Garniture de cheminée
Palier :
Une pendule avec sa boîte
Salle à manger :
13 chaises acajou peintes
2 servantes dessus marbres
2 tables en noyer avec allonges
Un baromètre cadre doré
Glaces, garniture de cheminée
Chambre des filles :
Couchettes simples avec couvertures laine et poil de bœuf
Huche à pain
Garniture de cheminée
Grenier, garde-meubles (plein) :
Entre autres,
Une baignoire en cuivre avec cylindres
Un poêle à la Desarnaud
Une grosse horloge avec sa cloche en métal, cadran extérieur
4 tables à jouer
3 guéridons
18 flambeaux argentés, 2 en bronze
24 chaises paille
CUISINE :
Très bien équipées en ustensiles de cuivre et aussi fer-blanc
Marmites, poissonnières, braisières, tourtières, passoires, daubières
Moules à melon, gâteau de Savoye, aspic, dariole, biscuits
Diable pour friture
Grils, lèche-frites, écumoir, hachoirs, couperets
Cuillers à pot, à ragoût
Chaudrons, poêlons, poêles
Râpes à sucre, à chapelure de pain
Pommier en fer blanc
Bassinoires
Gril-pain, brûle café
Moulins à poivre et à café
Rôtissoires, broche à rôtir
Fours de campagne
Une chaudière à cylindre en cuivre rouge et son pied en fer
ECURIES :
9 chevaux
Une calèche, une chaise de poste, une patache doublée de drap
1810/1811/1814 – Vallenay et les guerres de l’Empire
Vallenay et les guerres de l’Empire –
Si on sait la part prise aux guerres de la Révolution et de l’Empire par les descendants de la famille de Bigny , en particulier le Général Baron Augier, il est beaucoup plus difficile de connaître le sort des conscrits du peuple. Seul le registre des décès peut nous en donner une certitude dans la mesure où les morts en pays étrangers ont été transcrites…
– le 27 avril 1810 est mort à l’hôpital de Léon, en Espagne, Etienne Garnier âgé de 20 ans, soldat au 15 ème régiment d’infanterie de ligne.
– Le 19 octobre 1811 , est décédé à l’hôpital de Palencia, François Soulat, âgé de 22 ans, fusillier à la première compagnie du premier bataillon du régiment de garde nationale de la garde impériale.
– Le 23 juin 1814, est mort en l’hospice St Nicolas de Vitré, canton de Meuremont (Ille et Vilaine), le soldat Pierre Michaut âgé de 21 ans , tirailleur à la 4ème compagnie, 3ème bataillon au 5ème régiment de la jeune garde
1803 – La population de Vallenay
La population de Vallenay
Vallenay sous la révolution était déjà une commune avec une certaine évolution puisque en l’an 10 de la République (soit 1803) elle entretenait déjà un instituteur laïc dont on retrouve beaucoup de traces dans les registres. Il s’agit du citoyen Marc Debize habitant l’Orange où habitaient beaucoup de gens travaillant aux forges. A cette époque le nom de Bigny restait le nom de la famille propriétaire et fondatrice des forges et il faudra attendre plus de 50 ans pour qu’il devienne le nom de la localité construite à cause et à proximité des forges.
Pour la première fois , le 28 floréal an 10 (1803) on voit sur les registres apparaître le nom de « cultivateur » en place de celui de « laboureur » , « fermier » ou « métayer » ; même notation le 10 fructidor an 10 et le 2 pluviôse an 11, il disparaît ensuite pour ne ressurgir que beaucoup plus tard.
Le 24 nivôse de l’an 11 de la République (1804), meurt à Verneuil, François Breurat dont la profession indiquée est « mendiant ». Son nom vient sans aucun doute du fait qu’il était originaire de « Breure » soit Bruère.
Le 7 Brumaire de l’an 12 de la République (1805) naît à l’Orange , commune de ant Vallenay, Eugène René François Louis de Malherbe, fils de Joseph François René de Malherbe, profession d’es maître de forges et de Eléonore Constance Désirée Trou son épouse. On trouve ailleurs le nom de Van Trou, il s’agit sans doute possible du nom d’un des hollandais qui furent invités comme conseillers pour la construction du canal un siècle et demi avant cette date et qui donnèrent le nom de place de l’Orange à leur lieu d’habitation, la famille régnante aux Pays-Bas étant la famille d’orange.
Les témoins sont nombreux et savent tous signer (ce qui est rare pour l’époque) ; ne trouvant sans doute pas l’écriture du secrétaire habituel assez jolie, la plume d’oie fut confiée à un commis-caissier de la forge qui réintroduisit discrètement la particule « de » devant les noms du maître des forges. Les deux témoins réclamés par loi sont Jean Baptiste Pierre René Trou, oncle de l’enfant et « dame » (on a oublié la citoyenne) Marie Françoise de Malherbe épouse du citoyen de Ste Claire, colonel d’infanterie Chevalier de l’Empire.
Avec le Concordat ont voit comme témoin sur le registre de l’Etat-Civil, apparaître ce même an 12 de la République , le citoyen Jean Baptiste Martinet, âgé de 52 ans, desservant de Vallenay (curé de la Paroisse) – il a, il faut bien le dire , une fort belle signature.
Les promotions ou changement de rang social étaient rares en 1800 à 1810 ; si le père était déclaré « laboureur », le fils était déclaré « laboureur » , même dans un acte de décès à l’âge de trois ans ; les classes étaient donc très marquées, même parmi les travailleurs de la terre ; Pourtant, en l’an 10 de la République (1803) Gravelle fils, commis à la forge de Bigny, deviendra négociant à Vierzon . Il est vrai qu’il savait lire et écrire assez joliment d’ailleurs.
L’armée seule permettait des promotions et un changement réel de classe sociale ; ceci doit expliquer en partie la popularité de Napoléon au milieu de ses soldats malgré (ou à cause) la longueur et la répétition des campagnes de guerre.
Source : bulletin municipal automne 1983
1802 – lettre du Maire au Préfet du Cher
ADC 1L 646
Le maire de Valnay au citoyen préfet du Cher :
« J’ai l’honneur de répondre à votre circulaire du 5 Pluviôse relative aux édifices non aliénés servant à l’exercice des cultes.
Vous trouverez d’autre part le tableau de ceux de cette commune dans lequel je ne comprends pas la maison presbytérale qui n’est pas aliénée et qui est occupée par un locataire, à défaut de ministre du culte qui, s’il y en avait un, pourrait être l’instituteur et l’habiter en cette qualité gratis.
Les habitants de cette commune désireraient beaucoup que le gouvernement s’occupât d’en procurer aux communes qui en manquent.
Salut et respect »
Le maire : BEGUIER
Valnay, le 15 Ventôse an X (6 mars 1802)
————————-
1/ il existe à Valnay un seul édifice non aliéné servant au culte catholique
2/ cet édifice a besoin de réparations dans la couverture et les vitres
3/ la partie intérieure a été éprouvée comme bien d’autres par les ravages dans les malheureux temps passés
4/ cet édifice peut contenir cinq à six cents personnes
5/ il ne s’y exerce que le culte catholique
1793 – Conseil Municipal du 29/1/1795
A.D. 1 L 1056
Aujourd’hui décadi, dixième jour du mois de pluviose an trois de la République française une et indivisible,
Nous, maire et officiers municipaux et agent national de la commune de Valnay, sur invitation qui nous a été faitte par les citoyens Baguet caissier et le citoyen Dubourgt commis aux forges et fourneau de Bigny, de nous transporter au fourneau de Bigny à l’effet de constater l’événement arrivé à la roux du fourneau qui a été arraité. Nous nous sommes transporté de suitte audit fourneau et avons trouver que la roux ne pouvait tournée faute d’eau et de suitte nous nous sommes transporté à la grande digue de Bigny et avons reconnus qu’il y avait à l’embouchure du canal une quantité énorme de glasse entassé les unes sur les autres qui empeché le cours d’eau de faire mouvoir la roue du fourneau et a forcé les dits citoyens Baguet et Dubourgt de mettre le dit fourneau hors a bras. Cve sur quoy les dits citoyens ci-dessus nous ont requis de dresser procès verbal pour leur servir en quas de besoin.
Fait et arrêté le jour et an que dessus.
Signé Hervet, Beguin maire, Baguet, Baudat, Bejaud
Note du webmaster : non, il n’y a pas de fautes d’orthographe de ma part, il s’agit de la transcription littérale du document original